Colloque internationale organisé les 31 mai et 1 juin 2011 à Tours:
Même si les bénéfices thérapeutiques sont considérables, l’utilisation des anticorps monoclonaux en cancérologie n’est pas dépourvue de risques pour le patient. Du « syndrome de libération de cytokines » au plus dramatique « orage cytokinique » du TGN1412, des réactions aigües à la perfusion ont conduit à l’arrêt du développement de certains produits.
Dès la mise sur le marché du cétuximab en 2004, furent constatées des manifestations de type anaphylactique chez 1 à 2 % des patients, et notamment des chocs parfois létaux. Fait étonnant, ces chocs survenaient dès la première administration du produit, faisant douter du caractère anaphylactique. Des recommandations furent diffusées afin de mieux prémédiquer les patients, sans réellement résoudre le problème des manifestations les plus graves.
En 2008, l’équipe de T. Platts-Mills mettait en évidence l’existence d’anticorps naturels IgE anti-cétuximab dans le sérum des patients ayant présenté des chocs. Ces IgE reconnaissent le cétuximab par réaction croisée, étant en réalité dirigées contre un déterminant ubiquitaire de l’environnement, l’épitope alpha3-galactosyle. Cette découverte a permis d’une part d’affirmer le caractère anaphylactique des chocs mais a aussi ouvert la voie au diagnostic préventif.
Trois ans après la publication de ces premiers travaux et constatant que surviennent encore des chocs létaux évitables, il nous est apparu important de faire le point sur la question, en invitant les spécialistes français et surtout étrangers.
Retrouver toutes les informations nécessaires sur : http://therabanaphyl.mabimprove.univ-tours.fr